03 44 09 07 45 info@eutelec.fr

Guide parafoudres lignes téléphoniques

Téléphonie

 

Les lignes de transmission téléphoniques sont parmi les plus exposées aux surtensions dues à la foudre. Souvent aériennes en zones rurales, elles peuvent être le siège de surtensions très élevées, provoquant des claquages diélectriques le long de leur trajet vers la terre la plus proche, entrainant la destruction des équipements raccordés.

Cette terre est bien souvent, maintenant, la borne de terre de l’équipement raccordé (ordinateur, fax, modem). Pour des appareils sans prise de terre, la borne de neutre de la prise d’alimentation est le point le plus proche de la terre (connexion du neutre au niveau du transformateur d’alimentation MT/BT) .

Il est donc crucial de détourner la surtension de ce chemin destructeur en installant un parafoudre qui détournera l’énergie vers sa prise de terre.

La mise en place du parafoudre au point de pénétration de la ligne dans le bâtiment permet d’éviter au maximum les risques de destruction par conduction et par rayonnement. Il conviendra donc d’installer les parafoudres au niveau du boitier de communication, ou au niveau de l’arrivée France telecom.

Les lignes de transmission téléphoniques peuvent être divisées en trois catégories:

– Lignes analogiques,

– Lignes analogiques/numériques haut débit,

– Lignes numériques.

 

Lignes analogiques

 

Ce sont les lignes téléphoniques classiques dont sont équipées nos habitations.

Les lignes analogiques transmettent la voix dans une bande de fréquence de 300 à 3400 Hz.

La tension au repos est de 48Vcc nominal. La séquence de réception d’un appel est déclenchée par une ‘tension de sonnerie’ superposée de l’ordre de 80Vca.

Soit une tension crête maximale de 161V.

Le courant dans la ligne est donc d’environ 270 mA au maximum.

Les données transmises par modem peuvent atteindre un débit de 56kb/s. Le débit réel est généralement traité par les modems en fonction de la qualité de la ligne.

 

Lignes analogiques/numériques haut débit (ADSL)

 

L’exploitation d’une bande de fréquence plus élevée sur les lignes téléphoniques ‘classiques’ permet d’obtenir des débits très supérieurs aux 56kb/s d’origine.

La partie analogique fonctionne de la même façon que pour les lignes RTC mais un filtre (filtre ADSL) est nécessaire pour aiguiller les différentes bandes de fréquence:

– Communication vocale de 0 à 4kHz,

– Communication numérique de 4kHz à 2,2 Mhz.

Les filtres étant des éléments fragiles aux surtensions, le parafoudre doit idéalement être placé en amont. Une conception particulière du parafoudre est nécessaire pour autoriser le passage de la bande de fréquence complète.

Les parafoudres doivent transmettre sans atténuation la bande de fréquence utilisée de 0 à 2,2 MHz.

 

Lignes numériques

 

De nombreuses offres de services rentrent dans cette catégorie.

La plus courante est représentée par le RNIS (réseau numérique à intégration de service) ou Numéris (ISDN).

Ce service, dans sa version de base, propose deux canaux de transmission à 64kb/s associés à un canal de service.

Le signal est transmis chez l’abonné en utilisant l’infrastructure de ligne existante associée à des répéteurs en ligne.

La téléalimentation de ces répéteurs est assurée à partir du central.

L’accès U du terminal chez l’abonné peut donc être porteur d’une tension de l’ordre de 100Vcc.

Le groupement d’accès de base ou l’accès primaire permet d’obtenir jusqu’à 30 canaux de transmission.

De nombreuses autres configurations, regroupées sous l’appellation ‘lignes spécialisées’ ou ‘lignes louées’ véhiculent des signaux numériques suivant différents protocoles: ppp, X25, HDLC (voir les offres TRANSCOM, TRANSFIX, TRANSPAC de France Télécom).

Le débit d’une ligne (de 64kbits/s à 2Mbits/s) peut être augmenté en associant plusieurs lignes.

Connectique

 

La ligne vocale classique utilise encore largement le conjoncteur PTT à 6 ou 8 contacts.

Les contacts 1 et 3 véhiculent la ligne de transmission principale. Certaines configurations de modem ou fax renvoient cette ligne principale sur les bornes 2 et 5 pour chainer les équipements (ajout de postes par exemple).

 

Le connecteur RJ11 4/6 ou 2/6 est de plus en plus souvent rencontré en connexion au niveau des équipements; moins souvent en connectique murale. La ligne est généralement raccordée en position 3-4 sur le connecteur.

Les connecteurs RJ45 sont utilisés sur les accès S (côté abonné – position 4-5 et 3-6) des réseaux RNIS et quelquefois sur les accès U au niveau de l’arrivée sur les TNR (terminaux numérique de réseau).

On les rencontre aussi souvent comme connecteur universel dans les câblages d’immeubles généralisant les transmissions Voix/Vidéo/Données.